Annoncé à la Photokina de 2006, le Pentax K10 D est arrivé en novembre de la même année : il était attendu avec impatience, et obtiendra d’emblée 4 étoiles au classement de Chasseur d’Images. Un reflex numérique « expert » à moins de 1000 euros, pensez-donc !
La marque n’a pas démérité avec cet appareil, lequel prend la suite de la série *ist D, visant une clientèle experte à un tarif agressif pour la concurrence. Tremblez, Canon, Nikon…
Deux ans plus tard il sera remplacé par le K20 D, bénéficiant d'une meilleure résolution et de quelques améliorations.

Le K10 D possède une baïonnette K, acceptant donc presque tous les objectifs antérieurs, y compris non-autofocus, et même, avec la bague idoine, les optiques en 42 mm à vis. Bien sûr avec les objectifs non-AF il faut faire la mise au point à la main, mais l’appareil donne une confirmation du réglage correct en affichant un hexagone vert au bas du viseur et en émettant un bip sonore. Comme la stabilisation est intégrée au boîtier, tous ces vieux cailloux se voient donc stabilisés de fait. Les neufs aussi, d’ailleurs, soyons rassurés !

Le boîtier, ainsi que ses optiques dédiées, sont traités contre le ruissellement (72 joints rien que pour l’appareil, tout de même). En dépit de cette époque où le polycarbonate était roi, ici le corps est en acier inoxydable noirci et cet appareil, bien que numérique, respire la qualité.

A la fin de 2007, Pentax élargit sa gamme d’ objectifs dédiés aux appareils numériques : ce sont les séries DA et DA*, tous Quick Shift et certains même SDM. Quel jargon !
Quick Shift indique un débrayage automatique de l’autofocus, permettant une retouche manuelle du point en mode AF-S, sans forcer le moteur.
SDM désigne les objectifs à moteur sonique, plus rapides et silencieux que l’ancien système AF.
Les objectifs DA* sont de niveau professionnel, signalés par un liseré doré … et le prix s’en ressent !

Bien sûr avec un appareil « expert » on a une pléthore de réglages, menus et boutons divers, mais on s’y retrouve assez vite, la structure étant logique et intuitive.
Pour mesurer l'exposition il est possible de choisir entre mesure globale, pondérée ou spot, avec correction éventuelle, rappelée dans le viseur. La mise au point peut se faire sur 11 collimateurs ou sur un seul que l'on choisit. On peut aussi neutraliser l'auto-focus, essentiellement lors de l'emploi d'objectifs plus anciens.
Pour les photos sur pied en vitesse lente, il n'y a pas de relevage manuel du miroir, ni de prise filetée pour un déclencheur souple, mais on pallie ces manques par le retardateur réglé sur 2 secondes : au déclenchement le miroir remonte, en 2 s l'appareil a le temps de se stabiliser pour éviter les vibrations.

Aujourd’hui un des rares défauts qu’on peut lui trouver, parce que les habitudes ont changé, c’est l’impossibilité d’utiliser l’écran arrière pour cadrer, mais la (vraie) visée reflex est excellente, et les verres de visée sont très facilement interchangeables, ce qui ne gâte rien.